Texte de l'animation
Nous allons maintenant aborder l’étude de la liaison de molécules sur des récepteurs. Le mot récepteur est pris ici dans un sens plus large que son sens physiologique. Il s’agit de macromolécule ou tout complexe capable de fixer une autre molécule que l’on appellera ligand. Voici des exemples non limitatifs. Nous avons, bien entendu des récepteurs au sens physiologique, et leurs ligands habituels, naturels ou pharmacologiques. Les protéines de la membrane plasmique qui permettent la fixation de virus, ou l’adhérence intercellulaire ainsi que le transport membranaire. Les séquences nucléotidiques, ADN ou ARN, qui se combinent à des séquences complémentaires ou à des facteurs protéiques. Des protéines diverses qui interagissent les uns avec les autres. Lorsque l’on souhaite réaliser des expériences de liaison à l’équilibre, il faut disposer d’une méthode permettant de discriminer le ligand libre du ligand complexé à son récepteur. On parle ici de la mesure quantitative de la liaison. On ne parle donc pas des méthodes permettant de mettre en évidence l’association de façon seulement qualitative (double hybride, overlay, immunoprécipitation). Les mesures portent toujours sur la détermination de la quantité de ligand fixé et de ligand libre. Pour ce faire, on dispose de deux grandes catégories de méthodes. La première consiste à séparer le ligand fixé, associé à son récepteur et le ligand libre. Quand le récepteur et le ligand ont des tailles très différentes, on pourra séparer les deux constituants par toute méthode convenable. Ceci est faisable, par exemple, par filtration, dialyse, centrifugation, chromatographie, etc. Les deux mesures de concentrations de ligand se font généralement par radioactivité car c’est la méthode la plus sensible. Il faut donc disposer de ligand le plus chaud possible, marqueur de la période la plus courte possible. Si l’on ne peut ni ne veut mesurer la liaison par radioactivité, on peut utiliser les modifications de propriétés du complexe récepteur-ligand par rapport aux deux réactifs. Par changement de spectre : on peut mesurer le changement du spectre d’absorption ou de fluorescence du récepteur ; c’est le cas de la fixation de l’oxygène sur l’hémoglobine, par exemple. On peut également mesurer la chaleur de la réaction de liaison en calorimétrie. On peut enfin mesurer les variations de l’indice de réfraction de l’interface récepteur-ligand par résonance plasmonique de surface.