Pour exister et se développer, le langage a besoin de la mémoire pour reconnaître et identifier les mots entendus dans les phrases. En effet, nous utilisons en permanence une très grande quantité d'informations mémorisées. C'est à partir de ces informations que nous pouvons comprendre la signification de ce que nous entendons. C'est aussi à partir de cette réserve de connaissances que nous pouvons préparer une réponse orale ou comportementale adaptée à une situation donnée.
Les fonctions de la mémoire
La mémoire est la fonction cérébrale qui permet d'acquérir, de conserver et de restituer des informations qu'elles soient sensorielles, motrices ou cognitives comme les mots. Les informations mémorisées sont appelées des traces mnésiques.
La mémorisation de messages nerveux s'effectuent en plusieurs étapes :
encodage : formation des traces mnésiques ;
consolidation et stockage des traces mnésiques ;
récupération : rappel et reconnaissance des informations.
Toutes les informations mémorisées au même instant sont associées dans un ensemble incluant des repères spatiaux et temporels.
Cette fonction de mémorisation est liée aux propriétés de plasticité synaptique. Elles sous-tendent les processus d'apprentissage. Le cerveau a la capacité d'apprendre de nouvelles informations, de nouveaux mots durant toute la vie.
La mémoire et le temps
La mémoire est une fonction dépendante du temps. D'ailleurs, plusieurs types de mémoire sont différenciées en fonction du temps de rétention des informations. La mémoire à court terme permet de retenir une informations durant quelques minutes, quelques heures ou quelques jours. Tandis qu'une mémoire long terme permet de retenir des informations plusieurs jours, plusieurs années ou toute une vie.
La mémoire à long terme, se subdivise en plusieurs mémoires différentes :
la mémoire procédurale ou mémoire des habitudes qui nous permet d'apprendre la syntaxe ;
la mémoire sémantique qui nous permet d'apprendre des connaissances générales, culturelles, universelles donc partagées par beaucoup d'entre nous ;
la mémoire épisodique ou autobiographique qui est notre mémoire personnelle, elle est unique pour chacun d'entre nous.
Les traces mnésiques se modifient au cours du temps, tout au long de la vie car le cerveau est une structure biologique dynamique, non figée.
Construire un "dictionnaire" cérébral
C'est grâce à notre mémoire sémantique que nous apprenons le sens des mots. Nous les mémorisons et constituons un répertoire. Quand nous entendons les mots, nous les reconnaissons même quand ils sont déformés ou prononcés avec différents accents par différents interlocuteurs.
De plus nous avons la capacité de mémoriser de nouveaux mots en permanence. C'est dans l'aire de Wernicke que se construit ce "dictionnaire" sémantique. C'est notre réserve cérébrale de connaissances dans lequel nous allons chercher les mots quand nous produisons du langage, c'est-à-dire quand nous parlons.
Associations mémorisées
La mémoire est associative. Elle permet de construire une représentation de ce que nous percevons.
Exemple d'informations associées et mémorisées.
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 Photo souvenir | De nombreuses informations sont contenues et associées dans cette image. Essayez de les retrouvées. Vos grands-parents auront peut-être suivi cet événement en direct sur leur poste de télévision et pourrons vous aider à la commenter. |
Cette photo prise par la NASA, représente le premier homme sur la lune (repère spatial).
Événement qui a eu lieu le 21 juillet 1969 ap JC (repère temporel).
Neil Amstrong astronaute américain qui fit le premier un pas sur la Lune dit alors une petite phrase restée en mémoire « "Un petit pas pour l'homme, un grand pas pour l'humanité" »
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La photo fut prise par Eldwin Aldrin dit "Buzz" resté dans la navette spatiale Apollo IX avec Mickael Collins.
